« Fraude fiscale, recel et escroquerie en bande organisée » #RoubaixPapers : Delbar, Pick, Zouggagh & Cie au banc des accusés.

Communiqué des Groupes d’Action de La France Insoumise à Roubaix

La lutte contre la pauvreté passe (aussi) par la lutte contre la fraude fiscale et la délinquance en col blanc.

Il y a deux semaines, le journal La Voix du Nord informait qu’un quart des Roubaisien.nes « dépendaient du Secours Populaire ». Inutile de réciter ici la litanie des indicateurs qui, dans les rapports qui s’ajoutent les uns aux autres sans jamais rien changer ou si peu, rappellent combien la situation de nombreux-ses habitant.es de la ville est désespérée.

Une sous-préfète chasse l’autre sans que nous sachions ce que la première a fait et ce que la suivante envisage de faire. Les ministres passent, qui s’attardent moins longtemps et laissent autant de souvenirs que les effets de leurs promesses, c’est-à-dire aucun. Quant aux deux députées alliées de Guillaume Delbar, Mmes Catherine Osson et Valérie Six, elles réapparaissent brutalement sur la scène locale à l’approche des échéances électorales de 2022 où elles jouent leur place, entre deux votes acquis aux lois antisociales du gouvernement.

Une semaine après, le même journal annonçait que le maire de Roubaix et conseiller régional, M. Guillaume Delbar et treize autres prévenu.es étaient soupçonné.es d’être directement impliqué.es dans une affaire de « fraude fiscale » et « d’escroquerie en bande organisée »

La semaine a passé durant laquelle on s’est interrogé à Roubaix de savoir comment tout ce beau monde avait pu tomber si bas -et perquisitionné et placé en garde à vue à la fin de l’été 2020 sans que l’information soit rendue publique.

Jeudi et vendredi derniers, ces personnes comparaissaient devant la 8ème chambre du tribunal correctionnel de Lille. Et ce que nous avons lu et entendu résonne de telle façon que l’incrédulité le partage à l’indignation la plus profonde.

Incrédulité si on veut bien croire les premières explications des prévenu.es dont les plus impliqué.es occupent les fonctions de maire et de conseiller régional, M. Guillaume Delbar, de conseillers municipaux et conseillers départementaux, vice-président chargé des finances au conseil départemental et premier adjoint aux finances à la ville pour le premier, M. Max-André Pick et adjointe à la lutte contre la pauvreté (sa pauvreté ?) pour la seconde : Mme Karima Zouggagh !

Ce qu’on appelle des postes à responsabilités occupés par des gens… qui ont le front de clamer leur irresponsabilité ou se prévalent de leur incompétence en matière de droit ou de calcul mental dans le prétoire.

Indignation devant une lamentable combine dont M. Pick semble apprendre le caractère illégal, que Mme Zouggagh, entre deux sanglots de honte, dit avoir pris pour une « niche » fiscale et que M. Delbar affirme découvrir.

Ne reculant devant rien, ni surtout le ridicule, ce dernier ajoute ne pas gérer ses déclarations d’imposition, perdre sa carte bancaire régulièrement, ne pas connaitre même les codes de ses comptes bancaires.

Pour nous demeurent des angles morts dans les prolongements de cette affaire : sur l’usage par exemple d’une partie des sommes du montage financier dans ce qui a été décrit comme les moyens de faire vivre « une dynamique politique », nous ne savons rien. Il n’est pas certain que les ennuis judiciaires de quelques-uns se limitent à ce qui a été dévoilé pour le moment.

Mais l’important dans cette histoire minable, ce sont bien les systèmes de fraude mis en place à l’échelle locale, comme on les observe à l’échelle mondiale et qui nourrissent la défiance de nos concitoyen.nes, étranglent les régimes de solidarité et participent au premier rang à la destruction des services publics.

Alors certes, la présomption d’innocence prévaut aujourd’hui mais elle ne doit pas justifier la frilosité de notre réaction face à de tels actes dont les auteurs et leurs soutiens s’évertuent, après l’émotion du procès, à diminuer, voire ignorer l’importance.

A cet égard, la majorité municipale de M. Delbar, au garde-à-vous et le doigt sur la couture du pantalon, continue de lui prêter allégeance et se montre soit silencieuse, soit solidaire et compréhensive.

Le jugement de cette affaire sera rendu le 2 décembre à 14h avec le prononcé des peines. Si le jugement est à la hauteur de ce que le procureur a requis (des peines de prison ferme et/ou avec sursis assorties de peines d’inéligibilité), les condamné.es feront très vraisemblablement appel.

Mais en attendant, la fraude fiscale est avérée. Des prévenu.es témoignent s’être laissé abuser. Max-André Pick a reconnu être avec un comparse l’auteur du montage. La réquisition d’escroquerie en bande organisée a pris de la densité.

C’est bien suffisant pour exiger des actes forts de la part des exécutifs locaux et nous prenons pour un premier signe les résolutions des deux conseillers départementaux.

Car en effet, Max-André Pick et Karima Zouggagh annoncent hier se retirer de leurs fonctions au conseil départemental. S’il est pressenti que le premier fasse de même avec ses délégations au conseil municipal, nous avons appris que Mme Zouggagh, contre toute attente, s’y refusait avec impudence de son côté.

En conclusion :

Nous demandons toujours la démission de leurs mandats respectifs ainsi que celle de Pierre Pick en considération des faits qui leur sont reprochés.

Nous demandons également le retrait de sa fonction de maire de M. Guillaume Delbar.

Nous demandons enfin que des explications et des excuses soient fournies aux Roubaisien-nes.

A celles et ceux-ci, nous adressons à nouveau ce message.

Le jeudi 21 octobre, à 18h30, sur la Grand’Place et face à l’hôtel de ville de Roubaix, au moment où se tiendra le prochain conseil municipal, rassemblons-nous et faisons tinter, résonner, carillonner les marmites et les casseroles aux oreilles de celles et ceux qui ne veulent pas entendre et qui disent ne rien voir ni ne pas y toucher !

Il s’agit bien là du minimum que les habitant.es de Roubaix puissent faire pour montrer collectivement leur indignation et leur réprobation et exiger réparation.

Résistance Populaire Roubaix et Roubaix l’Insoumise, groupes d’action de La France Insoumise à Roubaix

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